Obsolescence programmée des appareils : bientôt un indice de durabilité et de réparabilité

Le gouvernement est en train de réfléchir sur la mise en place d'un indice de durabilité et de réparabilité pour lutter contre l'obsolescence programmé des appareils électroniques et technologiques. Encore en phase de pré-projet, cette initiative peut déboucher sur des changements importants sur la façon dont on va choisir les appareils avant de les acheter.

L'indice de durabilité pour mieux aider les consommateurs à choisir

La mise en place de l'indice de durabilité est encore en phase de pré-projet. Néanmoins, quelques détails sont déjà annoncés quant à sa forme finale. Selon Brune Poirson, secrétaire d’État à la transition écologique et solidaire, cette mesure de mise en place d'un indice de durabilité consistera à placer sur les appareils électroniques, électroménagers et technologiques une étiquette qui va indiquer aux consommateurs la durée de vie moyenne du produit concerné. L'étiquette sera placée à côté de l'étiquette énergie et indiquera sur une échelle d’un à dix le niveau de réparabilité du produit, sa durée de vie et sa robustesse. L'étiquette sera également accompagnée d'un flash code numérique qui permettra aux consommateurs de le comparer à d'autres modèles, de disposer de certains renseignements sur l'impact environnemental du produit et sur son niveau d'éco-conception. La mesure sera opérationnelle en 2020 après avoir été testée auprès de quelques marques volontaires.

Un projet qui incite plus à réparer qu'à jeter

De récentes études ont montré que plus de la moitié des ménages français ne font pas réparer un appareil si le coût de réparation est trop élevé. Dans ce cas, il s'agit en quelque sorte d'un gaspillage dont les effets peuvent être importants. D'ailleurs, certaines études ont démontré que la fabrication d'un smartphone de 300 grammes nécessite l'extraction de 70 kilos de ressources naturelles. La mise en place d'un indice de durabilité peut inciter les ménages à acheter les appareils plus facilement réparables plutôt qu'à les jeter. Pour cela, le gouvernement compte créer un réseau de réparateurs sur le territoire et en accompagnement de cette mesure arriver à proposer des tarifs plus abordables.

Certains acteurs qui luttent contre l'obsolescence programmée affichent déjà leur enthousiasme face à cette mesure. Toutefois, ils redoutent déjà que seules les entreprises qui respectent déjà l'éco-conception des produits, la suivent.